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Biennale de Lyon

Biennale de Lyon

Par admin marius-bouvier, publié le vendredi 25 novembre 2022 09:55 - Mis à jour le vendredi 25 novembre 2022 10:40

Les élèves du lycée Marius Bouvier à la Biennale de Lyon

Ce jeudi 24 novembre, 2 classes de 2nde et 1ere bac pro Métiers de la Sécurité ainsi qu’un groupe d’élèves de l’IME-Soubeyran en inclusion dans l’établissement ont visité les espaces d’exposition de la 16ème biennale d’art contemporain aux usines Fagor de Lyon.
Ce projet était initié conjointement par leur professeur d’Arts Appliqués, Mme Mifsud et la Documentaliste, Mme Crouzet ;  la sortie était financée par le lycée pour le transport et la région pour les entrées et encadrées de plusieurs enseignants en accompagnement.

Les usines Fagor-Brandt abritant actuellement la biennale, étaient jusqu’en 2010 le fleuron en électro-ménager de l’industrie lyonnaise (1800 ouvriers début 2000) et offrent un très large espace d’exposition pour les artistes.
Les élèves ont pu circuler au sein de vastes halls pour admirer des œuvres interrogeant le thème de la fragilité : en effet, le titre de la Biennale est cette année : « Manifesto of fragility » et amène les artistes à se questionner sur le passé et le présent et réfléchir à une forme de résistance pour affronter un avenir incertain…

Ainsi, les élèves ont pu découvrir le travail artistique de M Kazem dans « Even the Shades Does not Belong to Them » où il pose un regard critique sur les conditions de travail des travailleurs migrants sur les chantiers de construction dans les pays du golfe arabique, à travers des toiles aux dimensions immenses qui mettent en valeur des personnes habituellement invisibilisées.
Une Biennale engagée, avec l'artiste colombien D Otero-Torres qui interroge la mémoire des luttes populaires effacées : destruction en 2021 du "Monumento A los Heroes" de Bogota - capitale colombienne -, inauguré en 1825, célébrant Simon Bolivar, et où se réunissaient les manifestants lors de grèves. L’artiste recrée dans un gigantesque hangar ces morceaux délabrés d’une mémoire collective réduite au silence.

Les élèves ont apprécié cette journée qui amène au questionnement : que comprendre d'une démarche artistique ? En quoi interroge-t-elle notre monde ? Quels enjeux climatiques et sociaux comme source d'inspiration ? Quelle résonance induit-elle en chacun.e de nous ?

 

Photos:
- L’œuvre de très grande taille de M Kazem sur les travailleurs migrants.

- Oeuvre de Julien Charrière qui mobilise l'art, la science et l'anthropologie pour questionner la crise climatique (ici un carottage d'un bloc de granit au lieu de la calotte glaciaire).

- Un groupe d'élèves devant l'installation de l'artiste finlandais  Kim Simonson qui a plu aux élèves, représentant des êtres enfantins, les Moss People, issus de contes scandinaves et de jeux vidéos et reproduits en céramique avec une couche de nylon vert, imitant la mousse, devenant part du monde végétal.

- Oeuvre de Dana Awartani, "Standing by the Ruins od Aleppo", qui reproduit à l'identique la cour de la Grande Mosquée d'Alpe, gravement endommagée pendant la guerre civile syrienne.