Biennale art à Lyon
Ce mardi 10 décembre, 3 classes du Lycée Marius Bouvier de Tournon (1ère année CAP Agents de Sécurité / 2nde bac pro Métiers de la Sécurité ainsi qu’un groupe d’élèves de Terminale Bac Pro Métiers de l’Électricité) ont visité les espaces d’exposition de la 17ème biennale d’art contemporain aux "Grandes Locos" de Lyon.
Ce projet était initié conjointement par leur professeur d’Arts Appliqués et la Documentaliste ; la sortie était financée par le lycée pour le transport et la Région pour les entrées et encadrées de plusieurs enseignants en accompagnement.
Les "Grandes Locos" abritant actuellement la Biennale, situées en bordure du Rhône, sont implantées sur un territoire de plusieurs dizaines d’hectares, bâtiments industriels inauguré en 1846 par la Compagnie des hauts fourneaux, forges et ateliers d’Oullins, devenu centre technique de la SNCF au cours du XXe siècle. Témoin de l’histoire du chemin de fer français, ces usines sont consacrées jusqu’en 2019 à la révision de locomotives électriques et à la maintenance des pièces détachées. Aujourd'hui reconverties en lieu culturel, elles accueillent la Biennale de Lyon, qui fait résonner l’histoire du site à travers les œuvres des artistes, qui évoquent le voyage et le déplacement, la réparation et le soin, la force du collectif et de la contestation, et offrent un très large espace d’exposition pour les artistes.
Les élèves ont pu circuler au sein de vastes halls pour admirer des œuvres en résonance avec les lieux : en effet, le titre de la Biennale est cette année : « Les voies du fleuve » et amène les artistes à interroger les relations qui se nouent entre les êtres et avec leur environnement. Les murs de l'usine portent encore les traces de celles et ceux qui y ont travaillé : les artistes font résonner les voix singulières de ces lieux et leurs récits, telle l'Internationale chantée par une séries de cocotes minutes qui a fort intrigué nos élèves !
Ainsi, les élèves ont pu découvrir - entre autres - le travail artistique de Chouroukh Hriech dont les compositions s'inspirent de l’histoire de lieux anciens, récents, réels ou imaginaires. L’artiste dessine en noir et blanc, d’un trait précis à l’encre de Chine ou à la gouache, des « villes symboles », multipliant les perspectives. Ses œuvres composent un univers fait de mélanges de cultures, à travers des toiles aux dimensions immenses qui mettent en valeur des personnes habituellement invisibilisées.
Une sortie réflexive, qui servira de base à un travail spécifique en Arts Appliqués, et qui marquera certainement les élèves : que comprendre d'une démarche artistique ? En quoi interroge-t-elle notre monde ? Quels liens avec les lieux (fleuve, usines...) mais aussi les combats sociaux comme source d'inspiration ? Comment ces œuvres imprègnent-elles nos rétines et nos esprits ?